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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 22:28

J'ai dors bien dans le bus qui m'amène de La Paz. Ca c'est le point positif. En revanche, j'arrive à 5h45 à Potosi... Le soleil n'est pas levé, loin s'en fait, et il fait un froid de canard. Tout est fermé avant 8h30. Qu'à celà ne tienne, je m'installe en face de la cathédrale, der Herr der Ringe en main, et attend patiemment le petit jour. Au bout d'un temps qui me paraît interminable, dix bonnes minutes à ma montre, je ramasse mes doigts qui sont tous tombés à  cause du froid et arpente la place de long en large pour essayer de survivre. Je suis bientôt rejoint par deux argentines qui m'expliquent, dans un anglais très approximatif, qu'elles font le tour d'Amérique du Sud pendant deux ans. Elles ont commencé la semaine passée...Sont pas rendues... Leur conversation me font oublier le froid l'espace de quelques heures, à l'issue desquelles j'abandonne mon projet de repartir le soir-même en bus : Potosi est bien plus belle que ne le laissait supposer mes lectures, et je sens bien que je n'aurais pas dû passer 3 heures dans le froid à moitié nu. C'est le début d'un calvaire qui ne cessera qu'à mon retour à Miami.

Je me trouve un bouge pour y déposer mes affaires et où je tenterai de dormir le soir-même, puis je me dirige vers le couvent Santa Teresa. J'en resors deux heures plus tard, ravi. Les moeurs des jeunes filles de 16 ans en Bolivie étaient des plus réjouissantes. Une charmante - mais moche - guide bolivienne m'explique que du XVII siècle jusqu'en 1972, les soeurs ne ressortaient plus jamais du couvent, pas même les pieds devant. Leurs corps étaient brûlés à la chaux vive, leurs restes étaient déposés sous le plancher de l'église, dans une fosse de 7m de profondeur (ça en fait des jeunes filles sacrifiées !).

Je comptais me diriger ensuite vers les fameuses Mines d'argent, mais les agences que je trouve ne font faire que des tours de 2 heures et ne permettent pas de descendre au coeur de la montagne. J'apprends également que le lendemain, les mines sont fermées. Sa mère. Je dois revoir mes plans si je ne veux pas perdre trop de temps. Ma décisison est vite prise, je repasserai à Potosi en revenant d'Argentine. Tout va donc pour le mieux et je vais visiter la Case de la Moneda d'humeur guillerette. De très belles collections numismatiques, archéologiques, minéralogiques. Bon, c'est quand même pas très excitant. Heureusement, de belles toiles et pièces d'agenterie viennent agréer la visite. Fidèle à mes stupides convictions concernant l'art contemporain, je zappe évidemment cette section. J'arpente plutôt les rues de la cité impériale de Charles Quint jusqu'à la tombée de la nuit. Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, Potosi regorge d'églises aux parvis somptueux, de maisons aux façades colorées. Tout l'art baroque bolivien y est représenté. Elle est réputée être la plus belle ville d'Amérique du Sud.

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