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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 14:18

A venir...

Ca prend un temps fou ! =p

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 22:10

Quelques heures de bus, me voilà à Sucre. Une chambre avec un mobilier sommaire, dans une grande maison pleine à craquer. J'ai eu du mal à la trouver, d'importantes festivités ayant lieu dans les prochains jours. Des bâtiments coloniaux parsèment le centre de la capitale. Je visite le musée d'art colonial et d'anthropologie. La première partie regorge d'oeuvres de l'école de Cuzco, Potosi ou La Paz, toiles et meubles baroque bolivien. La partie d'anthropologie et d'ethnologie est très curieuse, notamment en ce qui concerne les momies et les crânes exposés. Plus tard, je visite également le musée d'art indigène, où l'on explique l'histoire et la fabrication des tissus traditionnels des indiens. La diversité et l'origine des motifs attibués à chaque tribus sont impressionnantes.

Tout mon séjour à Sucre est rythmé par les parades pour le bicentennaire des premiers pas vers l'indépendance de la Bolivie.

 

Dimanche, départ pour Tarabuco et son très célèbre marché. Une journée durant, j'arpente les ruelles comblées d'étals de très différentes natures : textiles traditionnels, sorcelleries, fruits et légumes, quincaillerie, pelottes de laine colorées avec des pigments naturels de la région... Un seul incident : un vieil indien Yampara me donne quelques coups de canne en marmonnant des incantations. Bon... C'est un vieux, je peux pas le dérouiller... Et je ne suis pas bien sûr d'être soutenu par les autochtones... Je m'efface cérémonieusement, accompagné par les encourageantes vociférations de ma nouvelle connaissance. J'aurais dû lui demander son nom pour le rajouter sur facebook.

Quoi qu'il ne soit, le marché est magnifique. J'y retrouve deux allemandes avec qui j'avais sympathisé à Sucre et dont je partage la chambre. Elles ont acheté toute sorte de choses et je le jalouse ouvertement ! Malheureusement, je n'ai plus de place du tout. Pour me venger, j'achète des barres chocolat-banane. Comestibles.

 

De retour à Sucre, je m'enquiers d'un bus pour La Paz. Cette fois, la chance est avec moi: une jeune bolivienne sympathique sera ma voisine. Elle partagera même sa couverture en alpaga avec moi. 12 heures de trajet, avec une petite pause pour voir le Christ de Cochabamba, plus grand encore que celui de Rio.

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 14:57

Le bus est en retard. C'est très bien ainsi, chaque minute passée à Tupiza est une minute de moins à geler à 5h du matin à Potosi. Je m'installe enfin dans le bus. Débarque alors une hideuse Bolivienne (la beauté sauvera le monde, nous enseigne Nietzsche ; la Bolivie est mal barrée), munie d'une scie. Pas la scie de Oui-Oui, mais plutôt celle de Charles Ingalls, de 3 pieds de long ! Elle s'installe à côté de moi, la scie le long de la fenêtre. Je ne dormirai que d'un oeil cette nuit...

 

J'arrive à Potosi vers 7h du matin. Le temps de monter jusqu'à la cathédrale, et me voilà embarqué pour la visite des mines du Cerro Rico. Un groupe de Français, un d'Anglais. Reniant mes origines bruyantes, je me joins aux roastbeefs. L'expérience est traumatisante. Les conditions de travail des mineurs sont inhumaines. Mais ils s'exploitent eux-mêmes, organisés en coopératives car l'Etat ne porte plus d'intérêt à l'argent ni à l'étain de la montagne rouge, devenus trop chers à exploiter. Le mineur est donc son propre bourreau. Avant d'entrer dans l'une des très nombreuses galeries, petite démonstration de dynamite, très impressionnante. A l'entrée, le froid est insoutenable: les courants d'air dans les galeries me glacent. Le début de la mine a été creusé fin XVIe. Il est construit en pierres blanches. Très vite, la poussière et le manque d'oxygène deviennent très gênants. Nous croisons beaucoup de mineurs mâchant des feuilles de coca, courrant dans les galeries en poussant de chariots de plus de deux tonnes. Espérance de vie : 45 ans. Puis nous descendons au coeur de la montagne. La chaleur y est insupportable, plus de 40° par endroits. Les mineurs passent 10 heures par jour à creuser encore plus de galeries et à évacuer le précieux minerai.

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 17:42

Le retour en Bolivie est rude ! Après le Chili et l'Argentine où tout est facile, me revoilà en milieu bruyant et hostile. Je prends bien vite un ticket de bus ; j'ai 40 minutes avant le départ. J'en profite pour aller changer 5000 chilianos qui me restent. Outre le taux de change ridiculement bas, l'autochtone me tend une calculatrice affichant : 5000 / 73,6=38,9. Je repars avec mes 5000 chilianos... Et là, je vois mon bus partir, avec toutes mes affaires, 15 minutes avant l'heure... Petit sprint à 3480 mètres d'altitude, je l'arrête, y monte et m'écroule sur mon siège, le souffle coupé. Je n'essaierai même pas de savoir pourquoi de stupide chauffeur est parti en avance tant je suis content d'avoir retrouvé mon sac !


Tupiza m'accueille vers 22h. Une petite douche, et je m'en vais reconnaître les lieux. Pas très longtemps... Dans une ruelle sombre, trois chiens essayent de me manger les mollets. Je me réfugie dans un petit magasin salvateur, dont le tenant sort armé d'une chaise pour chasser les fauves. Je décide de ne pas faire de vieux os et de filer à l'hôtel.Chemin faisant, deux jeunes trublions m'abordent pour me proposer toutes sortes de substances illicites. Marie-Jeanne, héroïne, crack... Quelle journée ! Le Grand Lama m'a-t-il abandonné à mon triste sort ? J'arrive pourtant indemne à l'hôtel.

 

De jour, Tupiza est bien plus agréable. De très jolis marchés, un relief très coloré où s'est déroulé la fin tragique du célèbre duo de bandits Butch Cassidy et le Kid. La région de Salta est plus impressionnante, mais je retrouve avec plaisir la vie bolivienne, plus authentique, si peu citadine (24000 habitants pourtant). Après avoir passé l'après-midi dans les environs, je refais un tour des marchés le soir, où s'échangent les denrées les plus variées pour quelques fruits, fringues, ou bolivianos. Un bus de nuit pour la belle Potosi m'attend. Je compte bien aller voir ces fameuses mines demain matin !

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 12:21

Lundi, lever à 5h20 pour aller à Cachi. Je n'ai malheureusement pas d'autre choix que de prendre un tour. Salar excepté, j'avais réussi à éviter ce genre de rassemblement jusqu'ici... Mais je ne vais pas me louer une jeep tout seul et je n'ai pas trouvé de motos. La veille, le responsable de l'agence m'avait demandé si je préférais un guide parlant anglais ou français. Je lui avais dit de faire comme cela l'arrangeait. Le guide parle donc ... espagnol ! Super. M'accompagnent dans cette excursion deux Brésiliennes aux faciès tout à fait nippons, une "troupée" d'Argentins et deux Anglais qui finissent leur voyage de noces d'un an autour du monde.

La vallée de Calchaquies est spectaculaire. D'immenses cactus et cardones, des montagnes multicolores et des gorges très encaissées. L'une des Brésiliennes me colle un peu. Mais je n'aime ni les vieilles, ni les moches, ni les grosses, ni les Japonaises. Et là, c'est prodigieux, elle cumule tout ça ! Vic a de la chance. Je prends donc mes distances et la plante à l'entrée du musée de Cachi pour grimper au Mirador. Pas de bol, une Argentine de Buenos Aeres décide à son tour de me pomper l'air. Je commence à l'écouter me conter les dernières trouvailles de sa belle-fille mexicaine qu'elle apprécie si peu, lorque je décide de continuer à vivre dans l'ignorance de tout ceci.

Heureusement, la guide, Monica, est charmante. Surexcitée aussi. Amélie et Victoire ensemble, en comparaison, c'est reposant. Mais ses babillages ne me dérangent pas trop, je hoche simplement la tête de temps en temps pour lui montrer que je comprends parfaitement ses explications en espagnol. En vrai, c'était quand même très intéressant d'avoir des informations sur l'histoire des lieux. Enfin je suppose : j'ai rien capté.


Le lendemain, excursion à Cafayate. Cette fois, c'est Fernando qui passe me prendre à 5h45. Et là, surprise, je suis seul pour le tour ! Youpi, me dis-je en mon for intérieur. Sauf qu'au bout de 20 minutes, Fernando n'a toujours pas pipé mot et ne fait pas preuve d'un enthousiasme débordant. Je pique un somme le temps de sortir de Salta et de nous enfoncer dans la quebrada de Cafayate en suivant le río Chuscha. A mon réveil, Fernando est charmant ! Il devait juste être un peu tôt. Il parle fort bien anglais et m'explique mille choses sur la formation des roches magnifiques qui défilent devant nous. Je résiste à l'envie de les relater ici car je me doute que mon lecteur, si passionné par mon propos soit-il, se moque comme d'une guigne de connaître la composition minérale de la Garguanta del Diablo (Gorge du Diable, et non gargotte du diable, ainsi que je n'ai pas manqué de me faire la réflexion), ou bien l'âge de la vallée ouest de Calchaquies (du cénozoïque, soir dit en passant).

 

Quoi qu'il en soit, les paysages, lunaires, sont impressionnants. Plus encore que sur la route de Cachi, mais peut-être en profité-je plus seul qu'avec une douzaine de touristes bruyants, stupides et moches. Nous arrivons en début d'après-midi à Cafayate, très réputée pour ses vignobles. Ca tombe bien, Fernando m'emmène visiter la seule fabrique de vin 100% organique de Cafayate. Pendant 20 minutes, une nana hideuse m'explique comment qu'on fait du vin. Ensuite, la dégustation ! Elle me fait goûter deux blancs délicieux et trois rouges tout juste passables, mais aux frangrances de cassis très prononcées. Je n'ai plus du tout de place dans mon sac, mais achète tout de même 2 bouteilles de blanc. Fernando me propose alors de visiter la ville ou de recommencer l'exercice autre part. -Elle est comment la ville ?  -Imothep. -Allons picoler. Enfin pas toi, toi tu conduis. En sortant de la deuxième dégustation, Fernando me dit en rigolant : "Bon, tu vas voir la ville ou tu veux encore faire une dégustation ? hahaha !". Hahaha. Une demi-heure plus tard, je me décide tout de même à visiter Cafayate.

 

Je retrouve Ferando quelques deux heures plus tard, accompagné - horreur - de quatre Argentins exportés d'Australie. Des vieux. Super. Après un bon moment, une bonne vingtaine de secondes au bas mot, je suis devenu leur meilleur ami. La soirée va être longue. Heureusement, je suis un peu rond et m'endors dans la voiture sur le chemin du retour vers la belle Salta. Je ne me réveilleillerai qu'une seule fois pour voir un gigantesque condor planer à quelques encâblures de la route. Comme tous les soirs, je traîne dans les rues très animées de Salta. C'est décidément une ville bien agréable.

 

Dernier jour en Argentine. 5h45, Victor Hugo (lui-même) passe me chercher à l'hôtel. Flûte flûte, un van de touristes. Mais j'y fais bientôt la connaissance de Ruth et Lauren, deux Anglaises de 24 ans, dont la dernière nommée n'est pas vilaine du tout. Je passe sur la route admirable, nous voici arrivés à Puchamarma. Les couleurs des montagnes sont irréelles, les photos ne les rendent que très imparfaitement à cause de la luminosité très intense en fin de matinée et de l'altitude. Partant un peu à l'aventure, je grimpe sur une colline difficile d'accès d'où j'ai, seul, un point de vue splendide qui me permet d'embrasser d'un seul regard toute la vallée. Un petit tour sur le marché de l'église, fort châtoyant, et nous voilà repartis. Nous visitons bientôt une forteresse précolombienne reconstituée à laquelle je trouve fort peu d'intérêt. D'autant que j'y retrouve mes deus Japanese-looking brésiliennes ! Ca n'a pas loupé, elles m'ont gavé... Puis un arrêt très touristique au passage du tropique du Capricorne - super - et nous arrivons à la Quebrada de Humahuaca. Très beau village, engoncé entre des montagnes rouges et ocres. J'hésite à y passer la nuit, mais Lauren me dit qu'un bus part bientôt pour la frontière bolivienne. Allez, un steack de lama au vin avec les petites Anglaises, un dernier tour de la ville, des adieux déchirants et je pars pour la Quiaca. De là, je traverse à pied la frontière et arrivé à Villazon en Bolivie sans que personne ne me demande quoi que ce soit. Donc officiellement, je suis toujours en Argentine. Mais il se trouvera toujours quelqu'un pour me saoûler au départ vers Miami, et je tiens à faire tamponner mon passerport ! Je fais demi-tour, et parviens à régulariser ma situation, puis me dirige vers le terminal de bus pour rallier Tupiza avant la nuit.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 14:07

Arrivée à Salta vers 21h. Le trajet est magnifique. On remonte très vite au-dessus de 4200 mètres, et le désert ressemble énormément à celui du Sud-Lipez. Là encore, de nombreuses vigognes sauvages viennent agrémenter la vue somptueuse de ces steppes arides et gelées. Assis à côté de moi, un jeune anthropologue de 28 ans, américain. Nous partageons nos expériences de voyage, et je me surprends à aimer cela. Il faut avouer qu’il a un regard très intelligent sur les cultures de peuples rencontrés. Nous évoquons longuement l’Asie et concluons d’un commun accord que, si l’Amérique du Sud est plus accueillante, plus belle parfois, que l’Asie-Pacifique, elle est culturellement nettement moins riche. Le Chili et l’Argentine s’accrochent un peu trop à leurs quelques ruines Incas au Nord et invoquent sans sourciller leur glorieux passé, qui appartient pourtant au Pérou et à l’Equateur. Leur patrimoine pré-colombien est pourtant immense. Culinairement,  Pérou, Bolivie et Chili sont des déceptions en ce qui me concerne. Très peu de spécialités, comme je l’apprends des autochtones. L’Argentine, en revanche, réjouit déjà mon cœur alors que je devine seulement les effluves de mon repas du soir tandis que je cherche une paillasse ou poser mon bagage pour quelques jours. Qui plus est, j’avais dû tenir 3 jours avec seulement 4 euros pour me nourrir à San Pedro de Atacama, car le seul ATM de la ville ne fonctionnait pas et les bolivianos n’étaient pas échangeables. La cuisine argentine, donc, ressemble évidemment beaucoup à la cuisine méditerranéenne, mais avec ce quelque chose en plus. Un fruit, une plante, un condiment. La bouffe est chose merveilleuse… Linguistiquement, certains pays sud-américains tentent péniblement de faire revivre le quechua et l’aymara ; mais les croyances et les mythes pré-incas ne se transmettent plus, selon les dires d’une vieille femme rencontrée à Copacabana. Seule demeure la diabolisation de l’envahisseur espagnol. C’est pourtant bien la culture ibérique qui a pris le relai ici. On n’est donc peu surpris de trouver partout d’innombrables églises baroques, des peintures aux allures très occidentales, fussent-elles de l’école de Cuzco, des retables richement décorés, revêtus d’or et d’argent, des palais coloniaux et quelques ruelles colorées.

Dans les régions andines, on s’y retrouve donc assez facilement tant qu’on n’affronte pas la tradition orale : des civilisations indigènes, un envahisseur sanguinaire, une communauté mixte mais uniforme. Mais contrairement à mon interlocuteur anthropologue, je ne suis pas venu spécialement pour tout ça. Ma récompense, ce sont ces paysages fabuleux : luxuriants au Pérou, lunaires au Chili, colorés en Argentine, hors du temps en Bolivie. Du moins sur l’itinéraire que je construis au fil de mon voyage. Des paysages qui rivalisent de beauté avec les monts karstiques de Yangshuo, les rizières de Zhongliu ou le relief du Wadi Rum. Et pourtant…

Salta est bien moins belle que Lima ou La Paz, mais est faite de même main. J’y flâne une journée entière, allant d’église en musée au gré de mes envies, là où me portent mes pas. Je me promène également dans d’étonnants jardins qui mènent à une colline surplombant Salta au sud-est. Les églises et autres musées ne rouvrent leurs portes qu’à 17h, et j’ai largement le temps de profiter de la vue depuis le belvédère. Salta est extrêmement agréable. Ni calme, ni agitée. Mais tout y respire la tranquillité, la facilité. Sans être très belle, rien ne la dépare non plus. La pauvreté ne semble pas s’y complaire. Dans les rues résonnent chants populaires et cris d’enfants. J’assiste même à un concert de rock argentin : une catastrophe, mais les gens sont heureux de pouvoir se divertir en pleine rue. Toutes les voies sont commerçantes ; partout, des vendeurs de bonbons et de barres chocolatées. Soit dit en passant, l’argentine de Salta est très, très ronde – Victoire a de la chance. Un grand espace vert, des argentins jouent au foot, se promènent. Un téléphérique mène au mirador, je monte dans une nacelle pour admirer le coucher le soleil se coucher derrière les montagnes qui dominent Salta. Je comprends mieux pourquoi Michelle m’avait tant venté les mérites du lieu.

Le 17 mai, c’est l’équivalent des journées du Patrimoine en Argentine. Je décide donc de remettre les excursions que j’avais en vue. Tout y passe. Musée d’histoire, d’archéologie primitive avec ses momies si bien conservées qu’on a l’impression qu’elles pourraient se réveiller à tout moment, les beaux-arts argentins, le musée d’art contemporain... De nombreux concerts dans les rues, dans les cours, sur les places publiques. On est dimanche, tout est fermé, et pourtant des milliers de badauds arpentent les rues commerçantes : ils font leur repérage pour le shopping de la semaine. Il faut dire que Salta ferait le bonheur de certaines nanas de ma connaissance : on y trouve des fringues pour tous les goûts, à des prix ridicules.

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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 15:39

San Pedro de Atacama, depuis le Sud-Lipez
Dortoir super sympa au sud du village. Beaucoup de gens avec une vie décousue. Enormément de voyageurs.
Ca change tout de ne pas se sentir touriste...
1er jour :cdécouverte de San Pedro de Atacama, fort de Quitor complètement par hasard car il est trop tard pour aller dans le désert. Vue magnifique, particulièrement sur le volcan Licancabur et toute la frontière bolivienne 2000m plus haut, ainsi que sur le désert chilien d'Atacama. J'y rencontre Danielle, française très sympathique. Nous effectuons ensemble le chemin du retour vers San Pedro et y dinons ensemble. Elle me sauve également la vie en me trouvant une pharmacie. Elle y passera ma commande dans un espagnol parfait, et j'ai ainsi pu acheter des médicaments pour commencer à être un peu plus responsable...
En revenant au dortoir, une chilienne (grosse) de ma chambre (je découvre qu'on m'a mis dans le dortoir des nanas, faute de place ailleurs) me propose de rejoindre un groupe autour d'un feu à quelques encâblures de là, pour jouer de la guitare et picoler. Deal ! Ca me rappelera Tai Long Wan (à Hong Kong, pour ceux qui ne se sont pas donnés la peine de lire le début de mes péripéties).
Hop hop hop, on va acheter de la grenadine pour se mettre en jambe, et c'est parti. Très cool, ambiance plutôt hippie. Un chilien de mère suisse m'entretient de sa vision du voyage comme étant l'universalisme de la vie (sic). Super. J'y rencontre aussi une cancadienne au caractère bien trempé dont l'anglais impeccable tourne autour d'un seul mot : "fuck". Deux australiennes un peu pommées, un chilien dont je ne comprends pas un  traître mot, une finnoise blonde comme les blés et quelques américains. De jeunes voyageurs pour la plupart, partis un, deux ou trois ans à l'aventure. On a quand même assez peu en commun ; les conversations tournent autour des voyages, et je fais illusion dans cet amas de barroudeurs après une année passée à droite à gauche, et les voyages familiaux. Bref, une soirée sympathique tout de même.

Le lendemain, je visite encore la ville et loue un vélo pour aller voir la vallée de la Mort. J'ai décidé que je ne m'attarderais pas suffisamment pour traverser le Salar de Atacama, après avoir vu celui, grandiose,  d'Uyuni.
Sur le papier, 12 kilomètres dans le désert d'Atacama, le plus aride au monde.
Arrivé à la vallée de la Lune, je me dis qu'il eût été judicieux d'emporter de l'eau : j'en suis totalement dépourvu, et les panneaux indiquent qu'il faut en prévoir au minimum 2 litres avant de traverser la vallée. Bon, 2 litres c'est pour le commun des mortels, je m'en passerai certainement très bien.

Pied à terre. Je commence par visiter une immense grotte, dont je ne ne crois jamais trouver la sortie. 25 minutes de doute, puis, enfin, la lumière du jour. J'avais heureusement prévu uen lampe de poche à dynamo achetée 10 $HK à Sheung Wan. S'ensuit un canyon circulaire très impressionnant, aux multiples ramifications s'écartant d'un chemin princicpal parfaitement indiqué. Je me fais un devoir de toutes les explorer. C'est une idée stupide. L'une de ces voies, qui commençait 2 mètres au-dessus du sol. J'escalade prestement la paroi et suit le chemin pendant une heure et demie, grimpant sur les rochers dans ce qui semble avoir été un cours d'eau secondaire. Et, après bien des efforts, une paroi infranchissable de 6 mètres de eau, tout à fait lisse et verticale. Le soleil entame déjà la dernière partie de sa course. Je crois que j'ai fait une connerie... Je rebrousse chemin, sort du canyon en montant difficilement sur une dune de sable , et vais chercher mon vélo en bas pour avancer. Il fait déjà presque nuit, et j'assiste au coucher du soleil du haut d'une dune de sable fin de 40 mètres de haut que j'ai mis 20 bonnes minutes à grimper, désertée par les derniers sandborders. Les derniers rayons du soleil baignent l'amphithéâtre salé d'une lumière irréelle. L'Altiplano bolivien revêt un manteau vespéral magnifique, au loin.

Je prends alors une autre décision débile: continuer, seul, sans eau, dans le noir. Ca doit bien mener quelque part, pensé-je en considérant la piste qui traverse l'amphithéâtre. Ca descend très, très sec. La piste est très mauvaise, je suis obligé d'avancer très doucement. Je me retrouve bientôt au milieu de nulle part, et l'heure à laquelle je dois rendre le vélo est largement dépassée. j'exhibe alors -enfin- le plan que le loueur m'a donné. Soit je remonte tout, j'en ai pour 20 kilomètres, dont 5 kilomètres de montée à 15%. Soit je continue encore et le plan semble indiquer une quinzaine de kilomètres.

Le plan... Parlons-en du plan ! 15 kilomètres de piste dans le noir le plus complet, le guidon dans une main et ma lampe à dynamo dans l'autre, dont le ronron incessant couvre le silence oppressant du désert. Pas bien rassuré. La piste débouche pourtant, près de 2 heures plus tard, sur de la bonne asphalte.  J'essaye de trouver ma direction en fonction de la direction dans laquelle il me semble avoir vu le soleil se coucher, et je mouline encore, à grande vitesse cette fois. 38 kilomètres, la plupart du temps en montée. Mes deux genous me font souffir le martyr. Malgré l'effort, le froid glacial me rappelle des souvenirs encore vifs du Salar de Uyuni. Je suis compètement déshydraté pour couronner le tout. Je n'ai pas bu de la journée, et la morsure du soleil était pourtant cruelle jusqu'à la fin du jour.

J'arrive tout de même à San Pedro de Atacama à 23h, soit quelques 6 heures après le coucher du soleil. Je me précipite pour acheter une bouteille de coca que je descends d'un coup. Ma soif étanchée, je me rappelle que je n'ai rien mangé de la journée non plus. Je finis donc la journée par un repas d'ogre, remerciant le désert de ne pas m'avoir hébergé pour la nuit.

Au dortoir, je découvre que la canadienne au langage peu châtié, Jenna, et une australienne partent également à Salta en Argentine le lendemain. Cool, les 11 heures de trajet me paraîtront plus courtes.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 22:33

J'effectue le trajet de Potosi à Uyuni dans la journée, une fois n'est pas coutume. La route est tout simplement incroyable. Les paysages sont complètement sauvages, à peine perturbés par la très mauvaise piste qui serpente entre les montagnes de sel et de roc. Je fais malheureusement le trajet au Nord et les reflets du soleil gâchent un peu mon plaisir. Je songe à refaire le trajet si l'occasion se présente. Durant 9 heures, ces images magiques défilent devant mes yeux émerveillés, et pas une fois mon regard ne décroche des montagnes, des plaines, des canyons, des lagunes où paissent des vigognes sauvages qui ne semblent même pas remarquer le bruyant véhicule qui me rapproche du Salar.
Ma voisine et moi-même entamons bientôt une conversation à bâtons rompus:
         - Hablas espanol ?
         - No
         - Ah...

Un pneu crevé en milieu de journée nous fournit l'occasion de nous dégoudir les jambes. Je vais donc faire un tour pour admirer les environs. Lorsque je reviens 20 minutes plus tard, le chauffeur termine de retirer la roue incriminée. Puis cherche la roue de secours. Là, je panique un peu, et je constate que la charmante Bolivienne d'âge mûr avec qui j'avais tenté de rentrer en contact un peu plus tôt est exsangue. Mais Viracocha est avec nous, et les 10 minutes de recherche effrénée portent leur fruit : le chauffeur exhibe, triomphant, une roue de secours dissimulée sous les sacs de pommes de terre. Un quart d'heure plus tard, nous reprenons la route.

J'arrive tard à Uyuni. Je mets une bonne heure à trouver une jeep pour pouvoir affronter le Salar dès le lendemain. C'est très heureux car Uyuni ne présente que peu d'intérêt, et il eût été tout à fait regrettable d'y être coincé une journée durant. Et puis je ne sais pas où j'aurais trouvé la patience d'attendre encore plus longtemps. Je suis venu en Bolivie pour ça : le Salar de Uyuni et le désert du Sud-Lipez. J'en ai rêvé depuis que Paul et moi avons découvert leur existence, quand nous traversions le Pérou. C'est pourtant sans lui que je m'enfile un délicieux poulet à la braise dans la rue, avant d'aller me coucher. La nuit est là, les températures deviennent polaires. Moins 10°C pour cette nuit aux portes du désert. J'ai bien fait de partir en hiver avec shorts et maillot de bain...

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 22:28

J'ai dors bien dans le bus qui m'amène de La Paz. Ca c'est le point positif. En revanche, j'arrive à 5h45 à Potosi... Le soleil n'est pas levé, loin s'en fait, et il fait un froid de canard. Tout est fermé avant 8h30. Qu'à celà ne tienne, je m'installe en face de la cathédrale, der Herr der Ringe en main, et attend patiemment le petit jour. Au bout d'un temps qui me paraît interminable, dix bonnes minutes à ma montre, je ramasse mes doigts qui sont tous tombés à  cause du froid et arpente la place de long en large pour essayer de survivre. Je suis bientôt rejoint par deux argentines qui m'expliquent, dans un anglais très approximatif, qu'elles font le tour d'Amérique du Sud pendant deux ans. Elles ont commencé la semaine passée...Sont pas rendues... Leur conversation me font oublier le froid l'espace de quelques heures, à l'issue desquelles j'abandonne mon projet de repartir le soir-même en bus : Potosi est bien plus belle que ne le laissait supposer mes lectures, et je sens bien que je n'aurais pas dû passer 3 heures dans le froid à moitié nu. C'est le début d'un calvaire qui ne cessera qu'à mon retour à Miami.

Je me trouve un bouge pour y déposer mes affaires et où je tenterai de dormir le soir-même, puis je me dirige vers le couvent Santa Teresa. J'en resors deux heures plus tard, ravi. Les moeurs des jeunes filles de 16 ans en Bolivie étaient des plus réjouissantes. Une charmante - mais moche - guide bolivienne m'explique que du XVII siècle jusqu'en 1972, les soeurs ne ressortaient plus jamais du couvent, pas même les pieds devant. Leurs corps étaient brûlés à la chaux vive, leurs restes étaient déposés sous le plancher de l'église, dans une fosse de 7m de profondeur (ça en fait des jeunes filles sacrifiées !).

Je comptais me diriger ensuite vers les fameuses Mines d'argent, mais les agences que je trouve ne font faire que des tours de 2 heures et ne permettent pas de descendre au coeur de la montagne. J'apprends également que le lendemain, les mines sont fermées. Sa mère. Je dois revoir mes plans si je ne veux pas perdre trop de temps. Ma décisison est vite prise, je repasserai à Potosi en revenant d'Argentine. Tout va donc pour le mieux et je vais visiter la Case de la Moneda d'humeur guillerette. De très belles collections numismatiques, archéologiques, minéralogiques. Bon, c'est quand même pas très excitant. Heureusement, de belles toiles et pièces d'agenterie viennent agréer la visite. Fidèle à mes stupides convictions concernant l'art contemporain, je zappe évidemment cette section. J'arpente plutôt les rues de la cité impériale de Charles Quint jusqu'à la tombée de la nuit. Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, Potosi regorge d'églises aux parvis somptueux, de maisons aux façades colorées. Tout l'art baroque bolivien y est représenté. Elle est réputée être la plus belle ville d'Amérique du Sud.

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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 20:04
5h40, le tarmac de La Paz. A plus de 4000m d'altitude, j'ai un peu de mal à respirer. Mais l'expérience péruvienne m'y a préparé. La Paz est la capitale la plus élevée du monde, lit-on. J'enchaîne les lieux aux records inutiles. Sauf que la capitale de la Bolivie, c'est Sucre...

Evidemment, je suis à moitié nu et n'avais pas pensé qu'il ferait -3 °C à l'arrivée... Ni que les formalités à l'entrée du pays prendraient plus d'une heure dans un lieu ouvert aux quatre vents, à cause des précautions prises pour la H1N1. Heureusement, je suis shooté au manque d'oxygène, la morsure du froid est supportable. Je me précipite tout de même vers mes bagages pour y prendre le premier vêtement venu dès qu'on me libère.

Je suis éreinté. J'ai passé le plus clair de ma nuit (et hop, un oxymore au passage, ou presque) à continuer - ou commencer - à préparer mon voyage avec le guide que Paul m'a fort aimablement prêté. Deux heures de sommeil, donc. Mais en vacances, je ne suis pas là pour rigoler ! Je me reposerai en revenant en France.

J'ignore les nombreux taxis qui me hèlent pour monter dans le minibus régulier. Immense surprise : il part directement, alors que nous ne sommes que deux à nous y être installés ! C'est bien different du Pérou ! Sauf qu'il s'arrête tous les 200 mètres à compter de la sortie de l'aéroport... Evidemment...

Je n'en suis pas encore descendu que j'ai dejà un faible pour La Paz. Le temps de grimper sur les hauteurs pour avoir un joli point de vue, et elle s'étend à mes pieds. En fond, la Cordillère des Andes à l'Ouest, la Cordillère Royale à l'Est. Je craignais que La Paz n'ait pas d'âme. Elle s'étend si loin, aucune vacuité du fond de la vallée jusqu'au plateau.

Un chocolat chaud, des toasts, un jus d'ananas et une énorme crêpe bourrée de fruits (7 ou 8 fraises, une orange, et une rondelle d'ananas coupées en morceaux, des gros morceaux de papaye et de melon vert) : me voilà paré pour affronter la Bolivie ! Tout ça pour le prix d'un Twix à l'aéroport de Miami. Et dans le fond, je préfère les fruits. Seulement je n'en mange jamais, personne n'est fichu de me les éplucher !

Mais ne molissons pas ! Après avoir grimpé sur les hauteurs de La Paz pour mieux la cerner, je cherche un bus pour Tiwanaku, à 70 kilomètres de là. Une bonne heure plus tard, je suis tout près de renoncer, : personne ne me comprend, je ne comprends personne. Je monte dans le bus qui doit me ramener à l'hôtel. Mais je n'y arriverai pas, puisque je m'endors dedans et me réveille à une dizaine de kilomètres de là (donc à 45 minutes de ma destination). Je descends à la hâte pour ne pas me retrouver plus loin encore, et, miracle, j'entends hurler : Tihuanaco !
Tihuanaco ! Le Soleil a entendu ma prière. Je grimpe donc dans un minibus blindé de vieilles femmes péruviennes aux vêtements et à l'odeur colorés. Deux heures durant, les beautés de l'Altiplano défilent sous mes yeux. Je programme un réveil mental toutes les 20 minutes pour en profiter.

Arrivé à Tihuanaco, je suis un peu déçu : le pré-inca impressionne moins que l'inca. Et puis je suis venu voir la Porte du Soleil : je m'attendais à trouver une sorte de Porte des Etoiles aux pouvoirs cachés ! Rien de tout cela. Mais je puis y distinguer des symboles et icônes du Temple du Soleil d'Hergé ! Mais le vrai Temple du Soleil se trouve, rappelons-le, à Cuzco, ainsi que je l'ai déjà signifié à mes lecteurs. Rappelons malgré tout que ce sont des symboles aymara et huari qui ornent les temples que Tintin découvre au pays de l'Inca. Super. Quel anachronisme !

Lors du retour vers La Paz, j'essaye évidemment de dormir en inversion de phase par rapport à l'aller. On me jette bientôt au milieu d'une banlieue de la capitale, la vallée n'est même pas visible. Peu importe, mon espagnol progresse à une vitesse fulgurante. Quelques 2h30 plus tard, j'arrive enfin à la plazza San Francisco et, pour me venger des Boliviens, de moi-même et du monde, je m'enfile une pizza plus petite que le jardin de mon oncle, mais plus grande que le casque de mon neveu.

En rentrant à l'hôtel, je trouve dans ma chambre sept sacs à dos. Je recompe alors le nombre de lits dans la chambrette : deux, mon sens de l'observation est toujours aussi affuté. Egoistement, je décide de défendre jusqu'à mon dernier souffle ma paillasse et y étale prestement le contenu de mes bagages. Arrive alors l'énergumène qui partage ma chambrée. Tout est à lui, il transporte tout ça à vélo... Bon, admettons. Seulement voilà, il est parti du Canada il y a de cela 3 ans et demi, est descendu par la côte Ouest jusqu'en Patagonie et amorce maintenant sa remontée côté Atlantique, avec un petit détour par l'Amazonie... Son compteur kilométrique indique quelques 57612 kilomètres depuis Toronto... Il attend maintenant des roues de rechange du Canada, puisque la Cordillère des Andes a un peu épuisé les siennes. Et il s'apprête aussi à renvoyer un ou deux sacs, puisqu'il lui faidra porter son vélo la plupart du temps pendant les huit mois qu'il passera en Amazonie.

Le lendemain, départ pour Copacabana et le lac Titikaka ! Le plus haut lac naviguable du monde, perché à 4000 mètres d'altitude. J'achère 5 gros morceaux de pain pour la route pour la coquette somme de 2 bolivianos. Après 3h30 de route, ma destination a des airs de ville méditerranéenne. Mais en errant dans les petites rues, la pauvreté rappelle la dure réalité de l'altiplano. La Bolivie faisait pourtant partie des 20 pays les plus riches du monde au moment de son indépendance...

La cathédrale baroque est magnifique. On y trouve la célèbre Vierge qu'un marin bolivien a prié au large des côtes brésiliennes et qui donna le nom de son village à la plus célèbre plage du monde, à Rio, en débarquant sur son rivage. Tous les 3 mois, on change les oripeaux de la Vierge. En sortant de la cathédrale, j'assiste à trois baptêmes, en pleine rue ! C'est très émouvant, trois voitures richement fleuries sont aspergées d'eau bénite devant une douzaine de fervents autochtones...

Après avoir arpenté les rues de Copacabana, j'entreprends de monter au Calvaire pour le coucher  du soleil. Sur le chemin, je tombe amoureux d'une bolivienne dont je me fais l'ombre pendant une bonne heure.

Mais je dois bientôt la quitter pour ne pas manquer le crépuscule sur le lac. Moins coloré qu'en Indonésie, mais l'atmosphère est poignante : Copacabana baigne dans les rayons du soleil mourrant, les montagnes alentour semblent s'éveiller en projetant leurs ombres loin sur le lac. Ici et là, quelques rares lumières s'allument, trahissant un village de pêcheur ou une embarcation isolée.

Le lendemain aux aurores, je loue un vélo pour Yampupata. De là, je gagne l'île du Soleil en barque. Au fond, à l'Est, la Codillère Royale et l'Illampu, qui domine Sorata du haut de ses 6368 mètres. J'irais bien au sommet, ou à celui du volcan Sajama, qui culmine à 6540 mètres ! Mais en haut, il fait -35°C. Il fait déjà bien assez froid à 4000 mètres...

En tout cas, les regrets que j'avais pu nourrir au Pérou, alors que je n'avais pas eu le temps de voir la Cordillère Blanche, se sont envolés ! Le lac Titikaka est magnifique. Enfin, ce que j'en vois ! Il fait plus de 170 km de long. Seulement 270m de profondeur au mieux, en revanche (le lac intérieur du cratère du volcan Taal était profond de plus de 1000m ! ). De toute façon, l'eau a l'air assez fraîche à cette altitude et en hiver, et je ne compte pas m'y tremper plus que mon gros orteil.

L'Isla del Sol est très agréable. De très nombreuses terrasses comme au Pérou, certainement plus anciennes. Le village de Yumani est superbe, l'ère du numérique a du bon...
Je prends un bateau pour rentrer à Copacabana, deux heures de trajet seul parmi les quelques îles que compte la partie bolivienne du lac. La belle aubaine.

Je passe sur les 3h30 de minibus pour rentrer à La Paz, et les 11h de bus pour rallier la belle Potosi pendant la nuit (c'est une ville, pas une nana).
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